Les obstacles entre l'Europe et le Maghreb se multiplient pour empêcher les migrants clandestins d'aller vers le nord. Au nord, en France, leurs cousins, descendants d'immigrés, sont confrontés aux ségrégations sociales et ethno-raciales...
Le terme d'« altermondialisme » - d'un usage très fréquent - recouvre des réalités différentes d'un pays à un autre. Tandis que dans les pays européens il est davantage lié à la lutte contre le néolibéralisme, dans certains pays du Sud de la Méditerranée, il reflète une forme de contestation des fondements du champ politique... (extrait de la quatrième de couverture).
Au sommaire de ce dossier :; - La francophonie multicolore / Dominique Wolton; - Migrations, francophonie et co-développement / Ndioro Ndiaye; - Les migrants francophones / Yahia Belaskri; - Les étudiants réfugiés francophones / Hervé Hamon; - La trajectoire des réfugiés dans l'espace francophone : l'exemple de la maison des journalistes / Danièle Ohayon; - Une action de "francophonisation" / Interview de Cécile Delannoy; - Francophonie et responsabilité en matière de santé / Hélène Rossert; - Migrations, francophonie interculturelle et médiations au Québec / Lucille Guilbert; - Les migrants passeurs de francophonie / Marie-Laetitia des Robert
L'évolution politique de l'Europe, les politiques anti-migratoires des Etats européens et celles dites de "justice, liberté et sécurité" (JLS) conduites par l'Union européenne pèsent de plus en plus lourdement sur les pays du Maghreb. L'Europe impose à ses voisins par voie de coopérations et de partenariats dominés, la sous-traitance des tâches de traque, dissuasion et éloignement des migrants. Avec aussi un intérêt financier à collaborer, le Maroc, comme d'autres pays limitrophes, devient un terrain d'expérimentation avancée des logiques de répression et d'enfermement de ceux qui s'exilent vers l'Europe. Les relations euro-méditerranéennes se trouvent ainsi orientées essentiellement par cette lutte contre l'immigration. (Résumé de la revue)
Vu du pays d'origine, une série de conditions doivent être remplies pour que des mouvements migratoires aient lieu (besoin d'émigrer, concrétisation de l'expérience migratoire). Quant à la destination finale, l'aboutissement d'un projet migratoire dépend non seulement du degré d'ouverture que les divers pays ont à l'égard de l'immigration en général ou d'un flux migratoire précis en particulier, mais aussi des difficultés que comporte le parcours migratoire entre le pays de départ et le pays d'arrivée.; Cet article traduit ces propos en analysant les flux migratoires entre les pays d'Afrique subsaharienne et l'Italie à travers les composantes des immigrations africaines et leurs spécificités, puis étudie le rôle de la mondialisation et l'effet de pression qui conduisent à l'émigration.
Articles sur la migration des Marocains, plus précisément des Rifains entre leur pays et la Belgique
Dossier spécial consacré aux migrations internationales afin de déconstruire le fantasme selon lequel les populations du Sud déferlerait vers le Nord.
Si l'Europe a su tirer parti des leçons de l'histoire pour construire un espace humain pacifié, démocratique et prospère, contrastant avec l'environnement international, notamment en Méditerranée, la relative réussite européenne tient davantage dans cette construction progressive d'un espace humain commun, rompant avec les errements du passé et mobilisant les meilleures ressources de l'humanisme européen.; Mais si le clivage méditerranéen s'accentue, c'est en raison de la dynamique contradictoire du projet européen, qui tend à faire de la Méditerranée à la fois une région périphérique de l'Europe et une frontière identitaire et culturelle. De ce double effet résulte un processus contradictoire d'inclusion-exclusion du Sud par le Nord totalement dissymétrique, porteur de tensions inter-sociétales menaçantes entre le nord et le sud de la Méditerranée. Nécessairement progressif, le scénario de conversion de l'Union européenne en Union euro-méditerranéenne suppose deux étapes : d'abord refaire de la Méditerranée un espace de mobilité des hommes et de respect mutuel ; puis ne pas refuser l'évolution vers un espace politique de citoyenneté commune.
Un habitant de la planète sur 300 est contraint de quitter son foyer du fait de la guerre ou des persécutions. Ces migrations, provoquées par une absence de protection dans leur pays d'origine, se font en très grande partie vers les pays limitrophes des conflits ou du lieu de persécution, c'est-à-dire vers les pays les moins à même d'accueillir de larges populations en quête de protection et d'assistance. Une autre tendance grandissante des déplacements forcés concerne des millions de personnes contraintes de quitter leur foyer mais sans franchir une frontière internationale : leur refuge à l'intérieur même de leur pays est alors hors de la portée de la protection et de l'assistance internationales. Cet article analyse les migrations forcées par rapport au "fardeau" reposant sur les pays moins développés, les déplacements forcés sans égard aux frontières internationales et aux défnitions juridiques, et affirme que la solution est un appel à la solidarité internationale, c'est-à-dire à la nécessité d'un apport Nord-Sud.
Cet ouvrage dresse un bilan des maux du Continent africain dévasté par des "guerres d'écorcheurs" auxquelles s'agite une exception culturelle nommée "négrologie" par l'auteur.